Le futur s’écrit au présent

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Synthèse du 18 au 29 mai 2015

Les enfants font le programme

Pour de nombreux Français, les vacances d’été sont un moment privilégié pour renouer avec la famille. Selon une étude de ProTourisme datant de février 2015, 62% des Français se projettent en famille durant les vacances d’été. Paradoxalement, avant leur départ, ils ne sont toutefois pas moins de 30% à s’assurer de l’existence d’un club enfants sur le lieu de séjour… Paradoxe, vraiment ? Pas nécessairement car les vacances doivent aussi permettre de se régénérer. D’ailleurs, plus nombreux encore sont les Français qui rêvent d’une piscine pour agrémenter leur séjour : plus d’un Français sur deux en fait une priorité. 
Une enquête de YouGov, menée pour le compte de HomeAway, établit que cet équipement est un critère de choix pour 75% des parents américains et de… 37% des enfants. La progéniture raffole aussi de nouvelles expériences, comme dormir dans un château (37%) ou dans la couronne d’un arbre (29%) et peut-être bientôt dans une église médiévale. Qui a dit que les enfants n’avaient pas voix au chapitre ? Non seulement ils font entendre leur voix mais ils influent sur la décision à prendre. Selon cette même étude de YouGov, de nombreux parents américains laissent leurs enfants faire le choix des activités de vacances (77%) et de l’itinéraire (53%), voire même de la destination (49%). Plus les parents sont jeunes, plus ils le font. Les raisons qui président à ce comportement sont plurielles et ne relèvent pas d’un simple laisser-faire débonnaire. Interrogés quant à leurs motivations, la plupart des parents indiquent agir ainsi pour s’assurer que l’enfant tire le plus grand bénéfice possible de ses vacances. Mais plus d’un parent sur deux considère aussi ce mode opératoire comme une façon d’enthousiasmer l’enfant pour le voyage qu’il va entreprendre. Une proportion à peine moins importante est d’avis que favoriser l’implication de l’enfant dans les choix à faire constitue une réelle opportunité de découverte. D’ici à considérer que faire participer les enfants aux décisions est un moyen d’éduquer les têtes blondes, il n’y a qu’un pas que près d’un quart des personnes interrogées ont franchi aisément. 
Eduquer le temps des vacances - voici une mission que certains parents aimeraient bien confier à leurs aînés. Il est un fait que la tendance est au voyage multigénérationnel et que les grands-parents assument de plus en plus cette fonction auprès de la dernière génération. Une assertion tempérée par une enquête de Camping-and-Co.com selon laquelle les personnes de plus de 60 ans préfèrent partir à deux, notamment en couple. Le résultat de l’enquête peut surprendre mais reflète un élément de réalité, à savoir que les seniors constituent un segment très hétérogène en termes de revenus, d’âge, de santé et de mode de vie. Leurs attentes et besoins sont donc susceptibles de varier très sensiblement, ce qui explique pourquoi l’offre senior peine à se constituer malgré le vieillissement démographique. Seules les croisières peuvent être identifiées comme une offre assez spécifique aux seniors. Toutefois, elles ne le resteront plus très longtemps à considérer les efforts fournis - notamment en équipement numérique mais pas seulement - pour attirer les familles multigénérationnelles, mais aussi les jeunes et les célibataires.

Investissements pour l’avenir du canton

Martigny assure une valorisation providentielle à son patrimoine vitivinicole : le feu vert a été donné pour la construction d'un projet hôtelier à 60 millions CHF, dont un spa dans les anciennes caves voûtées d'Orsat. Les travaux devraient débuter en 2016. Le projet devrait générer quelque 110 emplois et sans doute attirer les touristes d’affaires de passage dans la région. 
Toutefois, dans son ensemble, le Valais devra dans un futur proche faire face à de perspectives touristiques plus mornes, selon une récente étude du Centre de recherches conjoncturelles (KOF). Au vu des difficultés qui s’annoncent, le fonds de financement des grandes infrastructures du 21e siècle s’est vu ponctionner de 50 millions CHF afin de constituer le fonds cantonal pour le tourisme. Ce dernier constitue un soutien à l'investissement visant à contribuer à assurer l’avenir du tourisme valaisan. Le Conseil d'Etat valaisan a désormais établi les modalités d’utilisation du fonds instauré par l'article 32bis de la loi cantonale sur le tourisme. Les 45 premiers millions de francs seront disponibles sous forme de prêts pour une durée maximale de 30 ans. Les 5 millions restants le seront sous forme de garanties. Il est entendu que seuls «(…) les projets offrant des perspectives réelles de rentabilité et dont l'impact sur l'économie locale des investissements projetés est avéré sont soutenus».