« L’Abobo est un enfant heureux du COVID » souligne Jean-Pierre Pralong, directeur de Culture Valais. Ce projet s’inspire du célèbre Magic Pass, un abonnement bien helvétique qui permet d’accéder aux installations de remontées mécaniques dans les stations partenaires. « Le Magic Pass culturel », comme le surnomme le journal Le Nouvelliste, fait œuvre de pionnier en Suisse et dispose de moyens considérables. Pour la mise en place de tout le système, l’Abobo a reçu 300'000 francs. Les partenaires du projet sont la banque Raiffeisen, le Nouvelliste, la Confédération, le canton et la marque Valais.

Un constat au départ : L’agenda culturel de  Culture Valais propose 3000 événements chaque année.  Le poids économique est donc bien réel. L’Abobo a donc comme ambition de créer un nouvel outil de vente, mais aussi de coordonner la vente et les réservations et d’optimiser le mode de réservation de chaque lieu. À ce jour, l’Abobo a réussi à fédérer 35 lieux culturels comme des théâtres, des cinémas, des musées, des salles de concert…

Lancé en mai dernier d’abord au prix de 365 francs et aujourd’hui au prix de 565 francs, l’Abobo a connu un beau succès. « Nous avons comme objectif de vendre 1000 abonnements la première année et nous avons atteint notre objectif maximal, soit 1500 abonnements vendus » se réjouit Jean-Pierre Pralong qui précise que cette offre vient parfaire une couverture culturelle qui concerne toutes les tranches d’âge, des tout-petits avec le programme Etincelle de culture, l’AG culturel pour le public de moins de 26 ans et aujourd’hui l’Abobo. L’Abobo répond aussi à des modes de consommation très actuels : une clientèle moins fidèle, plus itinérante, avec des comportements de réservation de dernière minute. À présent, le défi sera celui de la durée, car ce type de projet est à considérer sur le long terme.

Référence

L’Abobo. Le sésame culturel né du COVID, supplément CULTURE du Nouvelliste, Octobre 2022, p.11

L’Abo culturel valaisan https://www.abobo.ch/fr