Google au volant du futur touristique
Airbnb Comportement ReservationEnLigne EtourismeSynthèse du 13 au 26 septembre 2016
Menace sur les classiques guides touristiques en ligne
Pour aider à l’organisation du voyage, Google innove en proposant Google Trips. Le programme de voyage suggéré est composé en fonction des centres d’intérêt du voyageur. Comme le suggère son film promotionnel, l’application optimise les possibilités des voyageurs, notamment en intégrant les rendez-vous (grâce à Google Agenda) et les imprévus (grâce à Gmail) dans le déroulement du planning. L’application interagit en effet avec pas moins de six produits Google ! Cette application s’apparente donc indéniablement à une base de données agrégées surpuissante, susceptible de porter ombrage à TripAdvisor et Airbnb. Ces derniers essaient, eux aussi, de se positionner sur ce marché des guides touristiques personnalisés.
Facilités grâce au « superhost » et à la voiture autonome
Dans sa course à l’expansion, Airbnb abat une nouvelle carte – au risque de perdre en authenticité : le « superhost ». Ce dernier est bien souvent une simple société de gestion qui se voit confier la location d’un bien immobilier par un logeur Airbnb contre rémunération. Négociable, celle-ci est de l’ordre de 20 % du montant à charge de l’hôte. En dépit de cette commission, cette solution peut séduire des logeurs qui souhaitent se décharger des contraintes de la location – d’autant que le montant de la commission est négociable. Conformément à une recette du spécialiste en marketing et innovation Madhavan Ramanujam, Airbnb a conçu ce service en identifiant ce que les clients valorisent et ce pour quoi ils sont prêts à payer. Le succès devrait être au rendez-vous. Côté marketing, Airbnb fait moins bien : on se souvient de la campagne promotionnelle de l’année passée où la communication se limitait à vanter le parc de logements et le volume de disponibilité. En revanche, Uber choisit une tout autre approche pour sa première promotion offline. Avec la collaboration de Marcel Agency, Uber puise dans le registre du marketing expérientiel et fait mouche. S’adressant à la fois aux usagers et aux chauffeurs, sa campagne sublime le transport au point d’en faire une expérience. C’est peut-être bien une des raisons qui incitent de plus en plus de gens à recourir aux services d’Uber. De fil en aiguille, ces jeunes adultes qui renoncent aujourd’hui à posséder une voiture seront sans doute demain les premiers candidats sérieux à l’utilisation, voire à l’acquisition, d’un véhicule autonome. Les applications touristiques de cette invention existent par ailleurs déjà. A Londres et à La Rochelle, on voit circuler des navettes d’une dizaine de places transportant des touristes à leur bord. Grâce au contenu embarqué dans ces véhicules, le touriste peut accéder à de l’information sur les points d’intérêt touristiques qui se trouvent sur son trajet. Mais pour l’heure, plus que les navettes touristiques, ce sont les parcs de taxis qui sont en point de mire des fabricants de véhicules autonomes. Dans la préfecture japonaise de Kanagawa, située au sud de Tokyo, un test grandeur nature de taxis automatiques est d’ailleurs déjà en cours.